Le projet “Amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest par le biais de la revitalisation des performances et de la productivité des systèmes irrigués et de la promotion de la petite irrigation” en abrégé WAIPRO, vise l’amélioration des performances et de la productivité de certains systèmes irrigués par le biais de l’identification et de la mise en œuvre d’interventions ciblées dans deux pays ouest africains, à savoir le Burkina Faso et le Niger. Les interventions sont mises en œuvre par un consortium comprenant des institutions nationales de recherche et de vulgarisation agricole, des organismes de gestion de l’irrigation, et des ONG ayant une expertise permettant de revitaliser les systèmes irrigués existants, le tout sous la direction et avec le soutien du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel et de l’International Water Management Institute (IWMI).
Des plans d’action seront élaborés et mis en œuvre au Burkina Faso et au Niger, avec l’intention de tirer les leçons de l’expérience, de les généraliser dans les pays du projet et de les transférer dans toute la région Afrique de l’Ouest.
Ce projet aidera les pays à lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en identifiant systématiquement les obstacles à la productivité et à l’efficacité de l’agriculture irriguée (riz principalement).
Le projet comporte quatre volets d’activités interconnectées :
Activité 1 : diagnostic comprenant étude générale, analyse participative des contraintes et des opportunités des systèmes irrigués existants.
Activité 2 : sur la base des connaissances obtenues par l’activité 1, élaborer des plans d’intervention, et les mettre en œuvre sur des systèmes irrigués pilotes au Burkina Faso et au Niger.
Activité 3 : Renforcement des capacités, synthèse, communication et diffusion des leçons apprises de l’expérience et des enseignements issus de la mise en œuvre de projets pilotes.
Activité 4 : Promotion de l’eau agricole et de l’irrigation à petite échelle dans le Sahel.
D’autres domaines d’intervention seront définis à la suite des diagnostics participatifs concernant les contraintes et les opportunités, mais les axes prioritaires suivants ont déjà été identifiés à travers l’engagement des partenaires : • Améliorer le transport, la distribution et la gestion de l’eau agricole • Renforcer les associations d’usagers de l’eau • Renforcer les liens avec les services d’appui à l’agriculture.
Le projet garantira que les solutions proposées sont écologiquement et économiquement durables. La réussite du projet s’appuiera sur une forte implication du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), soutenue par l’International Water Management Institute (IWMI), en collaboration avec les parties prenantes membres du Conseil Ouest et centre Africain pour la Recherche et le développement agricole (CORAF) à savoir Institut National de Recherche Agricole du Niger (INRAN) et l’Institut National de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) au Burkina Faso.
La mise en œuvre de ce projet sur le terrain sera assurée au Burkina Faso par la Direction du Développement de l’irrigation (DDI) et Direction du Génie Rural (DGR) et au Niger par l’Office National des Aménagements Hydro-Agricoles (ONAHA)
La diffusion des résultats sera effectuée par l’Association Régionale pour l’Irrigation et le Drainage (ARID) et le Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) par l’intermédiaire de leurs points focaux nationaux, ainsi que par la CEDEAO.
L’IWMI mobilisera également le Centre du Riz pour l’Afrique (ADRAO) et l’IFDC (International Center for Soil fertility and international developement) pour ce qui concerne les améliorations des pratiques agronomiques. Les agriculteurs seront des partenaires à part entière du processus.
Étant donné le déséquilibre en matière de genre chez les petits exploitants africains, une attention particulière sera accordée aux partenariats avec des agricultrices.
La vision générale du projet est d’améliorer la capacité des systèmes d’irrigation, d’augmenter les rendements des cultures irriguées, d’accroître le revenu des agriculteurs, de réduire leur vulnérabilité à la sécheresse, de réduire la vulnérabilité des consommateurs devant la hausse actuelle des prix des denrées alimentaires, et de protéger les réserves en devises des gouvernements nationaux en dynamisant le marché intérieur par la production de riz et le soutien à la gestion de l’irrigation. Ainsi, le projet contribuera à l’Initiative de lutte contre la faim en Afrique (Initiative Ending Hunger in Africa IEHA), en particulier dans des domaines liés à la productivité du secteur agricole et l’environnement général du secteur.